Yamen Alomar est un élève inscrit au programme de francisation au Centre de formation les Berges qui n’a pas hésité à s’impliquer comme bénévole dans un centre pour personnes âgées. Par sa détermination et son implication, il est un modèle d’inspiration. Yamen a su poursuivre ses études à distance tout en conciliant sa vie familiale et son bénévolat, un défi de taille dans ce contexte de pandémie.

 

L’histoire de Yamen Alomar

Père de famille et élève au Centre de formation les Berges depuis octobre dernier, Yamen s’est inscrit comme bénévole quand l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a mentionné que le manque de volontaires se faisait sentir dans le secteur de la santé. Il partage son horaire entre sa famille, son bénévolat et ses études. Il fait 5 jours de bénévolat pour 5 jours de congé où il s’occupe de sa famille et poursuit ses cours à distance. Comme il nous l’a mentionné, « Je ressentais un grand besoin d’aider. Je voulais tout particulièrement venir en aide aux personnes les plus vulnérables de la société, soit les personnes âgées. J’avais entendu toutes sortes d’histoires à leur sujet depuis le début de la crise et je savais que c’était dans les centres d’hébergement pour ainés que les besoins étaient les plus urgents. Je n’ai donc pas hésité à accepter de travailler dans un ces centres. »

 

Malgré le fait que le français ne soit pas sa langue première, cette situation lui a permis de développer ses capacités. « Au début, j’étais davantage sur le mode écoute, mais maintenant, j’échange beaucoup avec mes collègues », confirme Yamen. Il réussit à concilier sa vie professionnelle, personnelle et scolaire et c’est par toute sa détermination à apprendre et sa volonté d’aider qu’il représente un modèle en soi et dont nous devrions nous inspirer.

 

Son implication comme bénévole

Parlant peu le français et souhaitant le perfectionner, il arrive à communiquer et à se surpasser comme bénévole dans ce domaine pour lequel il n’avait aucune expérience. Ayant comme expertise la comptabilité, il a su sortir de sa zone de confort afin de redonner à ceux qui en avaient besoin. Ses nouveaux collègues parlent plus lentement avec lui, lui permettant de pratiquer et de développer ses habiletés langagières. Il mentionne également être en confiance et en sécurité dans ce nouvel environnement, car les formations qu’il a suivies pour devenir bénévole lui ont donné les aptitudes nécessaires. « Là où je travaille, tout le monde est gentil et dévoué. Il y a de l’entraide et du respect et je me sens aussi bien protégé pour affronter le virus. On nous fournit un équipement adéquat et la formation pour apprendre comment le mettre et l’enlever ainsi que toutes les mesures à suivre pour se protéger. Je pense que si les gens sont prudents et qu’ils respectent les règles, tout devrait bien se passer », nous partage Yamen. Le sentiment de sécurité et de réussite vaut beaucoup dans les circonstances actuelles. Ce dur moment à passer comporte, malgré tout, des aspects positifs et constructifs dont nous nous souviendrons longtemps.

 

Ce qu’il faudra retenir

Cette expérience a permis à Yamen de comprendre qu’il doit apprécier davantage la vie, les rencontres entre amis, le temps passé avec ses enfants à jouer dehors, etc. Les moments en bonne compagnie sont si importants. Les temps difficiles finissent toujours par passer et il faut rester positif. « Je ressens une grande satisfaction et une grande fierté à l’idée que j’apporte mon aide et que je sois utile pour la communauté. Pour moi, c’est primordial d’aider les gens. C’est normal que les gens s’entraident et, à l’heure actuelle, la notion de soutien prend tout son sens », nous informe Yamen en parlant de ce qu’il retiendra de positif.

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